Ce principe
luthérien répond au problème du critère d’interprétation de la Bible qui partage les différentes confessions chrétiennes. Il signifie « par l’écriture seule » : la Bible est l’autorité ultime à laquelle le Chrétien doit se soumettre, y compris pour trancher des querelles interprétatives sur l’Écriture Sainte elle-même. Nul besoin de recourir à l’autorité du pape et des conciles comme le font les Catholiques, au sentiment individuel ou encore à l’enquête historique : l’élucidation de la parole divine est réalisée à partir des passages importants dont le sens est suffisamment clair par lui-même. C’est la position de Leibniz. Spinoza quant à lui reprend ce principe tout en remettant en cause le postulat de l’unité de la Bible qui lui sert d’appui.