Que faire quand la raison et la Bible nous enseignent visiblement deux choses contradictoires ? Soit il faut reconnaître les limites de l’entendement humain et admettre que la
Révélation lui est supérieure, donc que la Raison doit s’incliner devant ce qu’elle ne comprend pas. Soit il faut tracer des domaines radicalement distincts où raison et Écriture Sainte règnent chacune en maître. Soit, en vertu de l’universalité de la raison, il faut admettre qu’elle est elle-même le meilleur interprète de la Bible. Entre ces attitudes se déploie tout au long des XVII
e et XVIII
e siècles une série de postures intermédiaires.